« Sans toi, les émotions d'aujourd'hui ne seraient que la peau morte des émotions d'autrefois. » —Hippolyte
Elle va changer ta vie...
1. L'enfance
2. Montmartre
3. La boîte aux souvenirs
4. À la recherche de Bretodeau
5. Amélie ange gardien
6. L'âme sœur
7. Amélie a encore frappé
8. Colignon crêpe chignon
9. Amélie cherche Nino
10. Jeux de piste
11. Nouveaux stratagèmes
12. L'inconnu démasqué
13. Où et quand?
14. RDV au photomaton
15. Saisir sa chance
Synopsis. Conçue le 3 septembre 1973, à 18h 28min 32s, de la fécondation d'un ovocyte de Mme Amandine Poulain, née Fouet, par un spermatozoïde de Mr Raphaël Poulain, Amélie Poulain est une petite fille native de Montmartre. Elle grandit isolée des autres enfants car son taciturne docteur de père lui diagnostique à tort une maladie cardiaque : son père ne la touchait jamais en dehors des examens médicaux, d’où l’emballement de son pouls lorsqu’il le mesurait. Sa mère, tout aussi névrosée que son père est inhibé, meurt alors qu’Amélie est encore jeune, heurtée accidentellement par une touriste Québécoise qui avait résolu de se suicider en se jetant du haut de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son père se renferme alors davantage et dévoue sa vie à la construction maniaque d’un mausolée consacré à sa défunte épouse. Livrée à elle-même, Amélie développe une imagination étonnamment riche.
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Adulte (cinq ans plus tard selon le film), Amélie devient serveuse dans un petit café de Montmartre, le Café des 2 Moulins, tenu par une ancienne artiste de cirque et occupé par des employés et des clients hauts en couleurs. À 23 ans, Amélie mène une vie simple ; ayant abandonné toute relation sentimentale après des tentatives ratées, elle prend goût à des plaisirs simples comme faire craquer la crème brûlée avec une cuillère, faire des ricochets sur le canal Saint-Martin, essayer de deviner combien de couples parisiens ont un orgasme à chaque instant (« Quinze ! », chuchote-t-elle à la caméra) et laisse libre cours à son imagination.
Sa vie bascule la nuit de la mort de la princesse Diana, le 31 août 1997. Dans un enchaînement de circonstances suivant le choc de l’annonce, elle découvre derrière une plinthe descellée de sa salle de bain une vieille boîte métallique remplie de souvenirs cachés par un garçon qui vivait dans son appartement 40 ans avant elle. Fascinée par sa découverte, elle se met à la recherche de la personne maintenant adulte qui avait placé la boîte afin de la lui rendre, tout en établissant un marché avec elle-même : si elle le retrouve et le rend heureux, elle consacrera sa vie à aider les autres, sinon, tant pis. Après quelques erreurs et un minutieux travail de détective (aidée par le reclus Raymond Dufayel, un peintre surnommé l’« homme de verre » à cause d’une ostéogenèse imparfaite), elle met la main sur l’identité de l’ancien occupant des lieux, place la boîte dans une cabine téléphonique et fait sonner le téléphone pour attirer cet homme alors qu’il passe à proximité. Lorsqu’il ouvre la boîte, il subit une révélation. Tous ses souvenirs oubliés d’enfance lui reviennent soudain à la mémoire. Elle le suit de loin jusque dans un bar et l’observe sans se découvrir. En voyant les effets positifs sur lui, elle décide de répandre le bien dans la vie des autres. Amélie devient alors une sorte d’entremetteuse secrète ange-gardienne. Elle persuade son père de poursuivre son rêve de faire le tour du monde (avec l’aide d’un nain de jardin et d’une amie hôtesse de l’air). Elle met également son grain de sel dans la vie des gens qu’elle côtoie au travail, d'ailleurs elle s’arrange pour que deux d’entre eux tombent amoureux : Georgette, l'hypocondriaque, et Joseph, un homme particulièrement jaloux. Elle rédige aussi un faux courrier à l'intention de sa concierge terriblement dépressive depuis la mort de son mari, courrier prétendument écrit par le mari, et qui aurait été égaré il y a trente ans par la Poste; tandis qu'elle venge Lucien des vexations continuelles que lui fait subir son patron Mr Colignon. Mais alors qu’elle s’occupe des autres, personne ne s’occupe d’elle. En aidant les autres à obtenir leur bonheur, elle se met face à sa propre vie solitaire, s'identifiant à mère Teresa, et ses relations chaotiques avec Nino Quincampoix, un jeune employé de sex-shop décalé qui collectionne les photos d’identité jetées sous les photomatons et dont elle est tombée amoureuse, ne sont pas pour arranger les choses. Bien qu’elle l’intrigue avec diverses méthodes détournées pour le séduire (dont notamment une sorte de chasse au trésor pour récupérer un de ses albums photos perdu), elle reste terriblement timide et se sent systématiquement incapable de l’approcher. Elle doit recevoir les conseils de Raymond pour comprendre que l’on peut poursuivre son bonheur tout en s’assurant de celui de ses amis et voisins.
Le film se termine sur un plan en accéléré de la traversée de la ville en mobylette de Nino et Amélie, dans la fin de matinée du 28 septembre 1997.
Qui dit les mots suivants et dans quel contexte?
1. Dans son monde les disques vinils sont fabriqués comme des crêpes.
2. Faut-il C'est une un pétition pour faire canoniser Lady Di.
3. La vie n'est qu'une interminable répétition d'une représentation qui n'aura jamais lieu.
4. BreTOdeau pas BreDOteau.
5. J'ai eu 2 crises cardiaques et j'ai du me faire avorter parce que je prenais du crack.
6. C'est drôle la vie. Quand on est gosse, le temps n'en finit pas de se traîner et puis, du jour au lendemain, on a comme ça 50 ans. Et l'enfance, tout ce qu'il en reste, ça tient dans une petite boîte. Une petite boîte rouillée.
7. Vous m'désirez? euh... Vous désirez?
8. Ah ben c'est vrai que monsieur est un esthète.
9. Monsieur, quand le doigt montre le ciel, l'imbécile regarde le doigt !
10. Collignon tête d'oignon.
11. Un ptit vin chaud avec des spéculos.
12. Vous au moins vous risquez pas d'être un légume puisque même un artichaud à du coeur !
13. Urgences psychiatriques. J'écoute...
14. C’est l’angoisse du temps qui passe qui nous fait tant parler du temps qu’il fait.
15. C'est vous ça? Si, c'est vous.
16. Si vous laissez passer cette chance alors, avec le temps, c'est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors allez-y, nom d'un chien.
Mots du film chez Sté
La valse d'Amélie
Accueil critique. Le film a été globalement très bien accueilli par la critique. Il recueille 90% de critiques positives. En France, Le Journal du Dimanche parle d'un « petit bijou » qui met « la tête et le cœur en joie », Le Parisien estime que « le mot chef-d'œuvre reprend tout son sens », Première « en redemande pour le plaisir des yeux, pour rêver qu'on va changer de vie », Positif met en avant « une esthétisation du moindre plan et une composition minutieuse du décor », Le Monde évoque une « débauche de moyens et de talents » qui aurait pu conduire à l'indigestion s'il n'y avait « un vrai mystère, un espace pour l'imagination et le rêve ».
Toutefois, certains critiques comme Serge Kaganski des Inrockuptibles l’ont attaqué pour sa représentation irréaliste et pittoresque de la société française contemporaine dans un univers de carte postale d’une France d’autrefois avec très peu de minorités ethniques — une forme de lepénisme latent. Alors que Paris est une ville cosmopolite et que Montmartre, où se situe l’action, touche Barbès, quartier métissé (Barbès - Rochechouart), très peu d’immigrés sont visibles dans le film. Si le réalisateur a souhaité créer une vision idyllique d’un Paris parfait, il semble qu’il ait trouvé nécessaire de faire disparaître toute trace de personne de couleur pour y parvenir, ont expliqué les critiques. L'Humanité, de son côté, évoque « une bluette au style publicitaire [...] dans un Montmartre de carte postale ».
1. « Paris en images, cadré serré, colorisé en post-prod, est en toile de fond d’une toile chère et jolie. On en redemande pour le plaisir des yeux, pour rêver qu’on va changer de vie. » Christophe Carrière, Première, 01/04/2001
2. « Un enchantement. Un bijou. Un trésor. Un bonheur. Une merveille. Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est un film coup de coeur, un film coup de foudre, comme on en croise trop rarement sur les routes très encombrées de notre cinéma. » Michel Rebichon, Studio, 01/04/2001
3. « Entre ciel et terre, une éblouissante démonstration de la maestria technique de Jeunet, qui n'en oublie pas pour autant des personnages typés avec l'amour de l'artisan-cinéaste. » Grégory Alexandre, Cine Live, 01/04/2001
4. « Un miracle. Deux heures pile de bonheur.» Jean-Pierre Dufreigne, L'Express, 19/04/2001
5. « Un chef-d'oeuvre aussi fantaisiste que touchant. Une rareté. » Olivier De Bruyn, Le Point, 20/04/2001
6. « Un travail d’orfèvre qui, contre toute attente, ... parvient même à nous émouvoir par son optimisme irréel, comme issu d’une planète trop utopique pour être la nôtre. » Yann Gonzalez, Chronic'Art, 23/04/2001
7. « Cette débauche de moyens, de talents, pourrait conduire à l'indigestion si, au centre du film, il n'y avait un vrai mystère, un espace pour l'imagination et le rêve. » Thomas Sotinel, Le Monde, 24/04/2001
8. « Le miracle, c'est que cette fable, qui pouvait se noyer dans l'eau de rose, pétille, de la première à la dernière image, d'un humour plein de malice, vivifiant, excitant. » Annie Coppermann, Les Echos, 25/04/2001
9. « Le Fabuleux Destin... est un prototype du genre abracadabrantesque. Déphasé. Démodé. Déréalisé. Déconnant pas mal, aussi. Cela pourrait être une fable pour adultes, mais c'est chatoyant comme un livre d'images pour enfants. » Jean-Claude Loiseau, Télérama, 25/04/2001
10. « Une bluette au style publicitaire, truffée d'effets spéciaux, située dans un Montmartre de carte postale, et sans aucun doute destinée à séduire le public américain friand de pittoresque. » Vincent Ostria, L'Humanité, 25/04/2001
11. « Carte postale animée, potion magique, eau de jouvence ou drogue douce, ce film est un peu de chaque et tout ça à la fois. » Sylvie Jacquy, Cinopsis, 25/04/2001
12. « Rares sont les films qui se tiennent de bout en bout et vous procurent un sentiment de pur bonheur jusqu’au mot fin. » Jean-Luc Brunet, Monsieurcinema.com, 25/04/2001
13. « Enfin, le mot chef-d'oeuvre, tant de fois galvaudé, reprend tout son sens ! [...] Un remède à la mélancolie, une histoire d'amour pleine d'humour, un film inspiré d'un bout à l'autre, qui entrouvre la porte du bonheur. » Le Parisien, 25/04/2001
14. « Divine surprise sous forme de petit bijou, Amélie Poulain est de ces films qui mettent la tête et le coeur en joie. » Jean-Pierre Lacomme, Le Journal du Dimanche, 29/04/2001
15. « Amélie Poulain se rattache à toute une tradition du cinéma de la "qualité française" (sans connotation dépréciative) : esthétisation du moindre plan, composition [et] composition minutieuse du décor. » Franck Garbarz, Positif, 01/05/2001
2. « Un enchantement. Un bijou. Un trésor. Un bonheur. Une merveille. Le fabuleux destin d'Amélie Poulain est un film coup de coeur, un film coup de foudre, comme on en croise trop rarement sur les routes très encombrées de notre cinéma. » Michel Rebichon, Studio, 01/04/2001
3. « Entre ciel et terre, une éblouissante démonstration de la maestria technique de Jeunet, qui n'en oublie pas pour autant des personnages typés avec l'amour de l'artisan-cinéaste. » Grégory Alexandre, Cine Live, 01/04/2001
4. « Un miracle. Deux heures pile de bonheur.» Jean-Pierre Dufreigne, L'Express, 19/04/2001
5. « Un chef-d'oeuvre aussi fantaisiste que touchant. Une rareté. » Olivier De Bruyn, Le Point, 20/04/2001
6. « Un travail d’orfèvre qui, contre toute attente, ... parvient même à nous émouvoir par son optimisme irréel, comme issu d’une planète trop utopique pour être la nôtre. » Yann Gonzalez, Chronic'Art, 23/04/2001
7. « Cette débauche de moyens, de talents, pourrait conduire à l'indigestion si, au centre du film, il n'y avait un vrai mystère, un espace pour l'imagination et le rêve. » Thomas Sotinel, Le Monde, 24/04/2001
8. « Le miracle, c'est que cette fable, qui pouvait se noyer dans l'eau de rose, pétille, de la première à la dernière image, d'un humour plein de malice, vivifiant, excitant. » Annie Coppermann, Les Echos, 25/04/2001
9. « Le Fabuleux Destin... est un prototype du genre abracadabrantesque. Déphasé. Démodé. Déréalisé. Déconnant pas mal, aussi. Cela pourrait être une fable pour adultes, mais c'est chatoyant comme un livre d'images pour enfants. » Jean-Claude Loiseau, Télérama, 25/04/2001
10. « Une bluette au style publicitaire, truffée d'effets spéciaux, située dans un Montmartre de carte postale, et sans aucun doute destinée à séduire le public américain friand de pittoresque. » Vincent Ostria, L'Humanité, 25/04/2001
11. « Carte postale animée, potion magique, eau de jouvence ou drogue douce, ce film est un peu de chaque et tout ça à la fois. » Sylvie Jacquy, Cinopsis, 25/04/2001
12. « Rares sont les films qui se tiennent de bout en bout et vous procurent un sentiment de pur bonheur jusqu’au mot fin. » Jean-Luc Brunet, Monsieurcinema.com, 25/04/2001
13. « Enfin, le mot chef-d'oeuvre, tant de fois galvaudé, reprend tout son sens ! [...] Un remède à la mélancolie, une histoire d'amour pleine d'humour, un film inspiré d'un bout à l'autre, qui entrouvre la porte du bonheur. » Le Parisien, 25/04/2001
14. « Divine surprise sous forme de petit bijou, Amélie Poulain est de ces films qui mettent la tête et le coeur en joie. » Jean-Pierre Lacomme, Le Journal du Dimanche, 29/04/2001
15. « Amélie Poulain se rattache à toute une tradition du cinéma de la "qualité française" (sans connotation dépréciative) : esthétisation du moindre plan, composition [et] composition minutieuse du décor. » Franck Garbarz, Positif, 01/05/2001
Le fabuleux destin d'Amélie Poulain : un film simplement poétique et émouvant.