Elle porte bien son nom - Bons Vents - et s'affiche comme une des capitales les plus séduisantes du monde, jouant une carte a part en Amérique du Sud.
Buenos Aires est la capitale de l'Argentine. Elle est parfois dénommée capitale fédérale (pour ne pas être confondue avec la province de Buenos Aires dans laquelle elle est enclavée) et ses habitants sont appelés les Porteños, les habitants du port.
Il faut du temps pour apprivoiser une ville comme Buenos Aires. Immense, elle déroute, charme et surprend les visiteurs. On peut y voir une ressemblance avec Madrid, le goût de Paris dans certains quartiers comme la Recoleta où Haussmann a inspiré quelques disciples ou même une touche de Milan pour ses immeubles très 1940. Ce sentiment européen s'estompe mais ne s'éloigne jamais. Buenos Aires a été fondée par des Européens. L'influence est évidemment européenne, certains cafés ressemblent à ceux d'une grande ville italiènne. Toutefois, Buenos Aires ne cache plus son américanité du sud.
Buenos Aires est de fait devenue facile a vivre pour les visiteurs étrangers contrairement á toutes les mégalopoles mondiales. Loin de toutes les grandes capitales du monde, Buenos Aires doit se découvrir pour son destin à part, loin de des uniformités mondialisées. Elle conserve toujours son charme troublant, nostalgique et irrémédiablement attachant.
Le mate, une boisson tendance. Au-delà de la coutume nationale, le mate (prononcez « maté ») commence à faire parler de lui dans le monde entier. Déjà à la mode dans le quartier branché de Palermo Soho où des spécialistes proposent sa dégustation, l’engouement semble gagner d’autres villes du monde pourtant bien étrangères à ce précieux breuvage.
Mais de quoi s’agit-il me direz-vous ? Que font-ils, tous ces Argentins, avec leur thermo sous le bras, leur drôle de verre et leur pipette, à siroter toute la journée ? Il faut savoir que la prise du « mate » est une habitude qui remonterait à la pratique des Guaranis (Indiens du Nord Est) transmise aux Jésuites à la fin du XVIème siècle et qui est devenue une pratique courante et au-delà des classes sociales dans la vie des porteños comme pour le reste des Argentins.
Une coutume conviviale. Le mate est une boisson qui s’apparente au thé. L’herbe à mate est cultivée exclusivement dans le Nord Est de l’Argentine, au Paraguay et en Uruguay. Il se boit chaud (d’où le thermo) à l’aide d’une sorte de pipette appelée « bombilla » et se partage. Car elle est bien là l’âme du mate, celle de la convivialité ! Lors de réunion de famille ou entre amis il y a toujours celui qui prépare et réapprovisionne le mate (car servi dans un petit récipient rond, il est nécessaire de le remplir régulièrement) que tout le monde se passe à tour de rôle. Une coutume à laquelle je dois l’avouer je ne me suis pas encore habituée car son goût, plutôt amer, me laisse à penser qu’il faut probablement avoir ses papilles génétiquement préparées pour pouvoir l’apprécier ! Encore que, la version estivale du mate, le « terere », préparé à partir de la même herbe mais servi avec de l’eau froide et une goute de jus de fruit est un excellent rafraîchissement que j’apprécie pourtant ! Et si la consommation est ici régulière (6 jours sur 7), elle ne se limite pas à la sphère privée. Il est tout à fait courant de voir dans les entreprises, chaque employé avec son thermo et son mate sur le bureau, s’adonnant au plaisir du mate tout au long de la journée. Les chauffeurs de taxi, sont aussi de fervents adeptes de la coutume et manient aussi bien le mate que le volant et bien sur les deux en même temps !
Les vertus du mate. La boisson aurait de nombreuse vertus médicinales comme son apport en vitamine A, B et C ou encore ses propriétés d’antioxydant, diurétique ou encore de stimulant similaire au café sans les effets parfois redoutés de ce dernier : insomnie et irritabilité. Ceci expliquant surement cela, aujourd’hui les Argentins en consommeraient 100 litres par habitant et par an contre 50 litres pour les sodas, 34 pour la bière et 30 pour le vin !
Cette coutume argentine est en train de devenir une tendance et s’exporte sur d’autres rivages ! De toute la production d’herbe à mate, 12% est exportée aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. Devenant un breuvage exotique, le mate s’est invité dans différents évènements gastronomiques comme le Fancy Food Show à New York ou encore lors de dégustations à Paris. Il est devenu un produit phare en Russie avec des clubs de mate et Madona herself y aurait gouté lors de son passage à Buenos Aires à l’occasion de sa dernière tournée !
Cela ne fait aucun doute que la tendance est en passe d’arriver chez vous, alors n’hésitez plus, à essayer sans modération !
Thérapie virtuelle. Dans un pays qui est connu avant tout pour ses différents attraits touristiques, l’Argentine se distingue aussi par des choses souvent étonnantes et c’est surement ce qui en fait son charme.
Saviez vous justement que c’est le pays avec le taux le plus élevé et record de psychologues par habitant ! Et bien si ! Avec 121 psychologues pour 100.000 habitants, l'Argentine se place loin devant le Danemark et depuis plusieurs décennies maintenant ! On n’a pas l’intention d’analyser le pourquoi du comment mais au contraire de vous rapporter un nouveau phénomène qui se développe en Argentine à la vitesse grand- V des nouvelles technologies : la thérapie virtuelle. Entendez la thérapie individuelle ou de groupe via ordinateur et connexion internet interposés. L’idée est apparue au Docteur Carlos Pachuk, un jour où il s’est mis, avec une collègue, à écrire un conte de science fiction il y a plus de 13 ans qui évoquait le thème (très actuel) des ovules congelés. Le héros de l’histoire, né à partir de l’un de ces ovules, confronté à des problèmes d’identité se met en contact, à distance, avec un thérapeute… De là, le Docteur Carlos Pachuk s’est rendu compte de l’utilité différente mais complémentaire que pouvait avoir une thérapie virtuelle. L’un des premiers avantages c’est aussitôt révélé au médecin quand un jour, une patiente, s’est décidée à confesser un traumatisme de l’enfance parce qu’elle savait que personne ne pouvait la voir. Cette forme d’anonymat visuel a permis selon le Dr Pachuk beaucoup de progrès sur certains patients.
Avec l’arrivée de la webcam, l’exercice se rapproche de plus en plus à l’entretien face à face que l’on pourrait avoir avec son psychologue mais l’intérêt est ailleurs. Le docteur argentin a senti qu’à travers cette nouvelle technique, il pourrait constituer des groupes sur des bases différentes et avec une méthode de travail elle aussi modifiée mais non moins enrichissante. Dans le cas de thérapie de groupe, le système virtuel peut permettre une démultiplication des patients à travers le monde. Pour le Dr Pachuk, l’avancée est phénoménale et à l’avenir pourquoi ne pas envisager de constituer des groupes sur une même thématique au delà des critères géographiques, ethniques, nationaux ou de religion. Une nouvelle forme de thérapie intéressante qui a le mérite de vivre avec son temps mais à l’heure où la perte de chaleur humaine est surement l’une des premières causes de consultation, le virtuel sera-t-il compenser un manque réel ?
Adaptation libre des textes de Jean-Michel de Alberti et Maite Celayeta pour Le Vif Lifestyle.
Buenos Aires est la capitale de l'Argentine. Elle est parfois dénommée capitale fédérale (pour ne pas être confondue avec la province de Buenos Aires dans laquelle elle est enclavée) et ses habitants sont appelés les Porteños, les habitants du port.
Il faut du temps pour apprivoiser une ville comme Buenos Aires. Immense, elle déroute, charme et surprend les visiteurs. On peut y voir une ressemblance avec Madrid, le goût de Paris dans certains quartiers comme la Recoleta où Haussmann a inspiré quelques disciples ou même une touche de Milan pour ses immeubles très 1940. Ce sentiment européen s'estompe mais ne s'éloigne jamais. Buenos Aires a été fondée par des Européens. L'influence est évidemment européenne, certains cafés ressemblent à ceux d'une grande ville italiènne. Toutefois, Buenos Aires ne cache plus son américanité du sud.
Buenos Aires est de fait devenue facile a vivre pour les visiteurs étrangers contrairement á toutes les mégalopoles mondiales. Loin de toutes les grandes capitales du monde, Buenos Aires doit se découvrir pour son destin à part, loin de des uniformités mondialisées. Elle conserve toujours son charme troublant, nostalgique et irrémédiablement attachant.
Le mate, une boisson tendance. Au-delà de la coutume nationale, le mate (prononcez « maté ») commence à faire parler de lui dans le monde entier. Déjà à la mode dans le quartier branché de Palermo Soho où des spécialistes proposent sa dégustation, l’engouement semble gagner d’autres villes du monde pourtant bien étrangères à ce précieux breuvage.
Mais de quoi s’agit-il me direz-vous ? Que font-ils, tous ces Argentins, avec leur thermo sous le bras, leur drôle de verre et leur pipette, à siroter toute la journée ? Il faut savoir que la prise du « mate » est une habitude qui remonterait à la pratique des Guaranis (Indiens du Nord Est) transmise aux Jésuites à la fin du XVIème siècle et qui est devenue une pratique courante et au-delà des classes sociales dans la vie des porteños comme pour le reste des Argentins.
Une coutume conviviale. Le mate est une boisson qui s’apparente au thé. L’herbe à mate est cultivée exclusivement dans le Nord Est de l’Argentine, au Paraguay et en Uruguay. Il se boit chaud (d’où le thermo) à l’aide d’une sorte de pipette appelée « bombilla » et se partage. Car elle est bien là l’âme du mate, celle de la convivialité ! Lors de réunion de famille ou entre amis il y a toujours celui qui prépare et réapprovisionne le mate (car servi dans un petit récipient rond, il est nécessaire de le remplir régulièrement) que tout le monde se passe à tour de rôle. Une coutume à laquelle je dois l’avouer je ne me suis pas encore habituée car son goût, plutôt amer, me laisse à penser qu’il faut probablement avoir ses papilles génétiquement préparées pour pouvoir l’apprécier ! Encore que, la version estivale du mate, le « terere », préparé à partir de la même herbe mais servi avec de l’eau froide et une goute de jus de fruit est un excellent rafraîchissement que j’apprécie pourtant ! Et si la consommation est ici régulière (6 jours sur 7), elle ne se limite pas à la sphère privée. Il est tout à fait courant de voir dans les entreprises, chaque employé avec son thermo et son mate sur le bureau, s’adonnant au plaisir du mate tout au long de la journée. Les chauffeurs de taxi, sont aussi de fervents adeptes de la coutume et manient aussi bien le mate que le volant et bien sur les deux en même temps !
Les vertus du mate. La boisson aurait de nombreuse vertus médicinales comme son apport en vitamine A, B et C ou encore ses propriétés d’antioxydant, diurétique ou encore de stimulant similaire au café sans les effets parfois redoutés de ce dernier : insomnie et irritabilité. Ceci expliquant surement cela, aujourd’hui les Argentins en consommeraient 100 litres par habitant et par an contre 50 litres pour les sodas, 34 pour la bière et 30 pour le vin !
Cette coutume argentine est en train de devenir une tendance et s’exporte sur d’autres rivages ! De toute la production d’herbe à mate, 12% est exportée aux Etats-Unis, en Asie et en Europe. Devenant un breuvage exotique, le mate s’est invité dans différents évènements gastronomiques comme le Fancy Food Show à New York ou encore lors de dégustations à Paris. Il est devenu un produit phare en Russie avec des clubs de mate et Madona herself y aurait gouté lors de son passage à Buenos Aires à l’occasion de sa dernière tournée !
Cela ne fait aucun doute que la tendance est en passe d’arriver chez vous, alors n’hésitez plus, à essayer sans modération !
Thérapie virtuelle. Dans un pays qui est connu avant tout pour ses différents attraits touristiques, l’Argentine se distingue aussi par des choses souvent étonnantes et c’est surement ce qui en fait son charme.
Saviez vous justement que c’est le pays avec le taux le plus élevé et record de psychologues par habitant ! Et bien si ! Avec 121 psychologues pour 100.000 habitants, l'Argentine se place loin devant le Danemark et depuis plusieurs décennies maintenant ! On n’a pas l’intention d’analyser le pourquoi du comment mais au contraire de vous rapporter un nouveau phénomène qui se développe en Argentine à la vitesse grand- V des nouvelles technologies : la thérapie virtuelle. Entendez la thérapie individuelle ou de groupe via ordinateur et connexion internet interposés. L’idée est apparue au Docteur Carlos Pachuk, un jour où il s’est mis, avec une collègue, à écrire un conte de science fiction il y a plus de 13 ans qui évoquait le thème (très actuel) des ovules congelés. Le héros de l’histoire, né à partir de l’un de ces ovules, confronté à des problèmes d’identité se met en contact, à distance, avec un thérapeute… De là, le Docteur Carlos Pachuk s’est rendu compte de l’utilité différente mais complémentaire que pouvait avoir une thérapie virtuelle. L’un des premiers avantages c’est aussitôt révélé au médecin quand un jour, une patiente, s’est décidée à confesser un traumatisme de l’enfance parce qu’elle savait que personne ne pouvait la voir. Cette forme d’anonymat visuel a permis selon le Dr Pachuk beaucoup de progrès sur certains patients.
Avec l’arrivée de la webcam, l’exercice se rapproche de plus en plus à l’entretien face à face que l’on pourrait avoir avec son psychologue mais l’intérêt est ailleurs. Le docteur argentin a senti qu’à travers cette nouvelle technique, il pourrait constituer des groupes sur des bases différentes et avec une méthode de travail elle aussi modifiée mais non moins enrichissante. Dans le cas de thérapie de groupe, le système virtuel peut permettre une démultiplication des patients à travers le monde. Pour le Dr Pachuk, l’avancée est phénoménale et à l’avenir pourquoi ne pas envisager de constituer des groupes sur une même thématique au delà des critères géographiques, ethniques, nationaux ou de religion. Une nouvelle forme de thérapie intéressante qui a le mérite de vivre avec son temps mais à l’heure où la perte de chaleur humaine est surement l’une des premières causes de consultation, le virtuel sera-t-il compenser un manque réel ?
Adaptation libre des textes de Jean-Michel de Alberti et Maite Celayeta pour Le Vif Lifestyle.