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Louis-Léopold Boilly (1761-1845), Les Grimaces, 1, lithographie, 1824. Une parmi les nombreuses lithographies humoristiques du peintre. |
Grimacer est un art. Disparate, feinte ou spontanée, fine ou grossière, acrimonieuse ou affable, la grimace subjugue de sa présence expressive toutes les époques et captive toutes les disciplines artistiques. Couchée sur papier, colorée de pigment, taillée dans le marbre, sculptée dans l’albâtre ou encore fixée sur cliché, elle est envisagée dans tous ses états. Elle peut questionner les rapports entre le moral et le physique, là où les « visages insolents, excessifs ou hors de contrôle son aperçues comme une offense à l’encontre des règles de la beauté idéale » (Martial Guédron,
L’art de la grimace, Paris : Hazan, 2011).
Spontanée, la grimace fut aussi perçue comme expression des caractères et des passions, comme l’indice d’une nature humaine à l’image d’un langage « primitif » prompt à trahir une animalité. Simulée ou envisagée du point de vue de l’artiste, de
Jean-Jacques Lequeu aux productions photographiques contemporaines en passant par
Franz Xaver Messerschmidt, elle rompt avec les canons fixant les représentations du corps. Aussi les caricaturistes de presse en feront- ils un vaste champ d’exploration. Travaillée enfin, la grimace put être perçue comme apparentée à l’hypocrisie sinon à la conspiration (Véronique Fau-Vincenti, « Caricatures »,
Le monde diplomatique, juillet 2011, p. 25).
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Boilly, Les cinq sens, 1823. Lithographie, 21 x 18cm. |
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Boilly, Une loge, un jour de spectacle gratuit, 1830. 32,5 x 41,7 cm. Musée Lambinet, Versailles |
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Boilly, Ah! le chic-en-lit, lit, lit, lithographie, 1824 |
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Boilly, Réunion de 35 têtes d'expression. Musée des Beaux-Arts, Tourcoing |
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Boilly, Les Grimaces, 7 |
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Boilly, Le pouvoir de l'Eloquence, 1824 |
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Boilly, Les Grimaces, 3 |
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